Le résumé de ma course des coteaux Vendômois est dans le titre : un vrai cadet !
Ma course en condensé :
les conditions n'étaient franchement pas terrible au départ, pluie, un petit 10°C dehors, un vélo annoncé vallonné donc risqué en descente et une course à pied sur des chemins donc boueuse et glissante.
Heureusement l'eau du lac est à plus de 16°C, donc pas de problème pour y plonger. Je réalise une bonne natation, comme je voulais faire, et sors 2ème en même temps qu'un autre gars et à 1' de la tête. La transition est folklo, tout est trempé, le casque est plein d'eau et impossible d'enfiler les manches du maillot de vélo, j'en oublie même de boucler la fermeture éclair, ce sera donc 80 bornes avec le maillot ouvert...
Je rattrape rapidement l'homme de tête et part seul pendant 30 bornes. Les sensations sont moyennes, je ne sens pas trop le rythme et tout seul je suis très prudent (trop). Un gars me rattrape au km 30 mais il va trop vite pour moi, je le laisse partir. Mon but était de faire un 1er tour en mode gestion, ça a été le cas et à l'entame du second tour je me sens mieux et j'appuie un peu plus. Devant l'écart se creuse mais moins vite et derrière ça n'a pas l'air de revenir.
A l'arrivée vélo, je suis pointé à 2' et même 1'45 après la transition. Je me dis que c'est jouable mais en quittant le parc à vélo j'entends le speaker annoncer qu'un gros groupe rentre au parc donc j'ai 1'15/1'30 d'avance sur eux et surtout eux, ils ont roulé groupé donc ils ont du jus !!
Du coup, le cadet se met en route en mode je pars pour un 10 bornes...ah ouais mais il y en a 21...voilà voilà...
Et au 15ème, plus de gaz, des poutres dans les jambes...game over ! Les glissades, le manque d'appuis, les montées descentes (pas raides mais incessantes) ont eu raison de moi. Sans doute aussi des erreurs dans l'alimentation : il faut que je revienne à la même rigueur à ce niveau là que pour l'Ironman de Francfort, 2 barres et un bidon par heures en vélo, gel et boisson énergétique tous les 5 km à pied. Il faut s'y tenir même si les conditions de course ou les envies n'incitent pas à la consommation. Hier, je n'avais pas envie de manger sucré, j'ai mangé une barre en plus de 2h sur le vélo, pas très soif même si j'ai bien consommé mes 2 bidons sur les 2 heures et pris 3 gels mais pour 2 d'entre eux c'était déjà trop tard.
Bref, 6 gars me doublent, dont 3 dans le dernier km, mais je suis à l'arrêt et suis en mode je dois rentrer, c'est tout...
Au bilan, une place correcte mais frustrante d'une part et qui soulève des interrogations quant à mon état de forme. Pour autant, pas d'affolement ni de précipitation. Une course de préparation est faite pour faire des erreurs et permet d'apprendre à les gérer et à ne pas les reproduire. Il reste 5 semaines et la préparation n'est donc pas encore complète. Mais je sais d'ores et déjà que le 29 juin, il faudra repartir sur des fondamentaux, à savoir de me préoccuper de ma propre course en gérant mes paramètres et en analysant mes propres sensations sans m'occuper de celles des autres. Sur un Ironman, il n'y a rien à gagner à aller chercher tel ou tel en risquant de se mettre dans le rouge, le prix à payer est beaucoup plus élevé que les 5 derniers km d'un semi.
La gestion de l'effort prime, la régularité amène la performance et l'humilité apporte le mental nécessaire.
J'ai 5 semaines pour que le cadet retrouve sa sagesse de vétéran !!!